BV Architecture

Réhabiliter sa maison en Martinique

La réhabilitation est une alternative à la construction sur notre territoire. En Martinique, la pénurie de foncier et le nombre important de maisons abandonnées offrent un vrai potentiel en termes de réhabilitation. Comment procéder ?

  • Effectuer les diagnostics nécessaires en amont

Une maison à réhabiliter est par définition en mauvais état. Il convient donc de faire réaliser un diagnostic complet de la bâtisse. Les points de contrôle sont :

  • La présence ou non d’amiante. En cas de présence d’amiante, repérée par un cabinet d’expertise spécialisé, le bâti devra être désamianté avant de procéder aux travaux.
  • La solidité de la structure, contrôlée par le bureau d’études techniques ou un bureau de contrôle. La structure porteuse et la toiture doivent être analysées avant de les modifier.
  • L’identification des fondations existantes. Nos anciennes maisons sont parfois construites sur de simples dalles, ce qui peut nuire à leur stabilité, surtout si l’on souhaite les rehausser d’un étage.
  • Les réseaux de plomberie, d’électricité et le système d’assainissement. En général, ils sont vétustes et à refaire entièrement.

A ces diagnostics s’ajoute le relevé des lieux du bâti, effectué par le géomètre. Il permet de réfléchir à l’organisation des espaces, aux accès et aux aménagements extérieurs.

  • Créer des espaces fonctionnels

Une fois les diagnostics réalisés, les réhabilitations sont en majorité de l’ordre du second œuvre, et portent donc sur l’habitabilité de la maison. L’objectif est de concevoir des espaces correspondant à nos modes de vie actuels. En général, les travaux concernent :

  • Les réseaux de plomberie et d’électricité, à refaire à neuf pour garantir leur efficacité à long terme.
  • Le carrelage. La tendance est aux grands carreaux unis, mais les petits carreaux traditionnels n’ont pas dit leur dernier mot ! L’association des deux peut être esthétiquement très réussie.
  • Les salles de bains. Plus petites, elles intègrent des douches, plus économiques, plus écologiques et plus fonctionnelles que les baignoires. On ajoute en général des toilettes séparées.
  • La répartition des pièces. On aménage des espaces plus ouverts, comme l’espace cuisine – salon – terrasse. On crée de nouvelles pièces comme le cellier ou le dressing.
  • Réhabiliter sans dénaturer !

Le parti pris chez BVA : conserver tant que c’est possible les éléments de l’architecture remarquables et traditionnels. Quelques exemples :

  • Les persiennes traditionnelles peuvent être restaurées ou remplacées par des lames ventilantes.
  • Les ornements de façade sont reproduits quand c’est possible si c’est le souhait du maître d’ouvrage.
  • La forme des toitures en pente est en général conservée puisqu’elle est adaptée au risque cyclonique.
  • Les volets en bois abîmés peuvent être reproduits à l’identique ou restaurés.

Notre habitat créole a été pensé pour être ventilé et résister aux aléas climatiques. Harmonieux, il fait partie de notre patrimoine et s’intègre bien à notre environnement naturel. Il est donc important de le préserver !

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